« Si l’entreprise venait à fermer, ce serait une catastrophe » : dans le Gard, la peur de l’éclatement de la bulle Perrier

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Depuis les révélations sur la contamination des eaux du groupe Nestlé, qui a jusqu’au 20 mars pour se mettre en conformité, les habitants de Vergèze s’inquiètent. La fin de l’exploitation de la source naturelle de la ville nuirait à l’économie locale.

Par Agathe Beaudouin (Nîmes, correspondante) Publié le 20 février 2025 à 05h45, modifié le 20 février 2025 à 13h02

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L’entrée du site Perrier, à Vergèze (Gard), le 13 février.
L’entrée du site Perrier, à Vergèze (Gard), le 13 février. SANDRA MEHL POUR M LE MAGAZINE DU MONDE

Ici, tous les chemins mènent à la source. Entre les vignes et les prairies pour chevaux, autour des halles ou depuis l’autoroute A9, chaque carrefour indique la direction « source Perrier ». Vergèze, 5 000 habitants, vit au rythme de l’eau pétillante la plus connue au monde. Depuis plus de cent soixante ans, la petite bouteille verte bombée est produite ici, entre Nîmes et Montpellier, dans le Gard.

Lire notre enquête | Article réservé à nos abonnés Fraude aux eaux minérales : comment l’Elysée et Matignon ont cédé au lobbying de Nestlé malgré les alertes des autorités de santé Lire plus tard

Ala fin du XXsiècle, Perrier était le premier employeur du département. Près de 3 000 salariés venaient chaque jour travailler à l’usine de Vergèze. Si l’entreprise n’emploie plus aujourd’hui qu’un petit millier de personnes, elle a façonné l’activité de tout un territoire, conditionné une certaine renommée touristique – avec 8 000 visiteurs par an au Musée Perrier –, et enrichi la commune. « Dans les années 2000, sur 4 euros d’impôt perçus, 3 euros provenaient de Perrier, explique René Balana, qui fut maire de la ville de2001 à2020. L’entreprise avait le plus gros foncier bâti de la commune, plus important que celui de tous les habitants réunis. Et