Le marché de l’art numérique s’établit dans la capitale: première vente NFT parisienne couronnée de succès

La soirée du 10 mars a marqué un tournant pour l’art numérique en France avec l’organisation de la première vente aux enchères publique de crypto-art à Paris. Orchestrée par la maison FauveParis, cette vente historique a généré un enthousiasme considérable, attirant une foule si nombreuse que certains enchérisseurs ont dû suivre la vente depuis l’extérieur du bâtiment.

Sous la direction de Lucie-Eléonore Riveron, cofondatrice de FauveParis et surnommée la “madone des NFT”, l’événement a présenté une sélection diversifiée de 47 œuvres numériques. La vente a totalisé 120 000 euros, démontrant l’intérêt grandissant pour cette nouvelle forme d’expression artistique dans l’Hexagone.

Le catalogue proposait un panorama représentatif de la scène crypto-art internationale. Les amateurs ont pu découvrir des œuvres de figures emblématiques du secteur comme Beeple, Pak et XCopy, mais également des créations de talents émergents. La diversité des formats était également au rendez-vous: œuvres uniques, fragments d’œuvres collectives, GIF animés, photographies numériques et “collectibles” (séries de figurines virtuelles), dont certaines dessinées par l’artiste japonais de renommée mondiale Takashi Murakami.

L’événement s’est déroulé dans une atmosphère électrique, réunissant principalement un public jeune composé d’amateurs de cryptomonnaies, de collectionneurs numériques et de curieux attirés par ce phénomène en pleine expansion. Les œuvres, projetées sur grand écran, ont suscité des enchères animées reflétant l’effervescence qui caractérise ce marché depuis son émergence.

Ce succès parisien intervient environ un an après que Lucie-Eléonore Riveron s’est immergée dans l’univers des NFT, ces “jetons non fongibles” qui garantissent l’authenticité et la propriété d’œuvres numériques grâce à la technologie blockchain. Cette période coïncide avec l’explosion médiatique du phénomène, notamment après la vente spectaculaire d’une œuvre de Beeple pour 69,3 millions de dollars, un record qui a propulsé cet artiste numérique, jusqu’alors relativement inconnu, sur le devant de la scène artistique mondiale.

Cette première vente parisienne représente une étape significative dans l’intégration des NFT au marché de l’art traditionnel français, ouvrant potentiellement la voie à une nouvelle ère pour les maisons de ventes hexagonales.