Face à la pression des marchés financiers en déclin, le président américain a décidé de reporter une partie de ses mesures tarifaires visant le Canada et le Mexique. Ce recul stratégique intervient dans un contexte boursier défavorable qui a complètement effacé “l’effet Trump” observé au début de son mandat.
Par Arnaud Leparmentier (Correspondant à New York)
Publié le 7 mars 2025, modifié le 9 mars 2025
La confiance des marchés semble ébranlée, au moins temporairement, et les investisseurs ne réagissent plus favorablement aux ajustements de politique commerciale du président américain. Jeudi 6 mars, l’indice S&P 500 a reculé de 1,78%, tandis que le Nasdaq, dominé par les valeurs technologiques, a chuté de 2,61%.
Le revirement de Donald Trump, qui a repoussé au 2 avril l’application partielle des droits de douane contre le Canada et le Mexique, n’a pas suffi à rassurer les marchés. “Il y aura quelques perturbations, mais cela ne nous pose aucun problème. Ce ne sera pas significatif”, avait-il affirmé mardi 4 mars lors de son discours au Congrès à Washington.
Jeudi, depuis la Maison Blanche, le président a insisté que son changement de position n’avait “aucun rapport avec les marchés”. “Je ne les regarde même pas, car à long terme, les États-Unis sortiront renforcés de la situation actuelle”, a souligné M. Trump. “Ce sont des pays et des entreprises étrangères qui nous ont escroqués pendant des années, et aucun président n’avait agi à ce sujet avant mon arrivée”, a-t-il déclaré, avant d’attribuer la responsabilité de la baisse boursière aux “mondialistes qui constatent à quel point notre pays” se renforce économiquement.
Le poste-frontière de Zaragoza-Ysleta, entre Ciudad Juarez (Mexique) et El Paso (Texas), photographié depuis le territoire mexicain le 4 mars 2025, illustre les tensions commerciales actuelles entre les États-Unis et ses voisins nord-américains.