Les boucliers économiques du nouveau président américain : Une analyse de la stratégie protectionniste trumpienne

Face à la nouvelle ère protectionniste inaugurée par le président américain Donald Trump, les réactions du monde industriel américain se révèlent contrastées. Si certaines multinationales s’inquiètent des conséquences d’une guerre commerciale, d’autres y voient une opportunité de protection contre la concurrence étrangère.

Un accueil mitigé dans le monde des affaires

La publication des résultats du premier trimestre 2025 a été l’occasion pour plusieurs grandes entreprises américaines d’exprimer leurs préoccupations quant aux politiques commerciales actuelles. Des géants comme 3M (fabricant de Post-it), l’opérateur de télécommunications AT&T ou encore Boston Scientific (spécialiste du matériel médical) ont signalé les risques potentiels : récession, inflation et pénuries.

Cependant, certaines voix discordantes se font entendre dans le paysage industriel américain. Une partie des fabricants implantés sur le sol américain aspirent à bénéficier de la protection offerte par les mesures protectionnistes du président, qu’ils perçoivent comme un “Captain America” des temps modernes, défendant l’industrie nationale avec un bouclier forgé non plus au Canada mais à Pittsburgh, en Pennsylvanie.

Des bénéficiaires enthousiastes

Parmi les partisans de cette politique figure Whirlpool. Le 23 avril, Marc Bitzer, directeur général du géant de l’électroménager, a salué l’instauration de taxes douanières susceptibles de neutraliser ce qu’il considère comme des avantages injustes dont jouissent ses concurrents étrangers. Selon l’entreprise du Michigan, “depuis 2020, les producteurs asiatiques ont exploité des failles” dans les barrières douanières existantes, créant un écart de prix de 62 euros par appareil électroménager au détriment des fabricants américains.

Whirlpool, qui produit l’essentiel de ses lave-linge et réfrigérateurs aux États-Unis et y réalise 80% de son chiffre d’affaires, espère ainsi augmenter ses ventes sur le marché intérieur grâce à ces nouvelles mesures protectionnistes.