L’adoption de l’intelligence artificielle progresse rapidement chez les professionnels malgré un déficit de formation

Une étude récente révèle une tendance marquante dans le monde professionnel : les cadres et dirigeants s’approprient massivement les outils d’intelligence artificielle, souvent en devançant les initiatives de formation de leurs organisations.

Une utilisation déjà bien ancrée dans les pratiques

Selon une enquête menée par l’APEC en mars dernier auprès de 2 000 cadres issus de plus de 1 000 entreprises, l’intégration de l’IA dans les activités professionnelles s’accélère considérablement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus du tiers des cadres (35 %) et près de la moitié des managers (42 %) recourent désormais à des solutions d’intelligence artificielle de manière hebdomadaire dans leur environnement de travail.

Des applications pratiques diversifiées

Les domaines d’application de l’IA se multiplient et touchent de nombreux secteurs d’activité. La compilation d’informations, l’élaboration de résumés exécutifs et la rédaction de comptes-rendus de réunions figurent parmi les utilisations les plus répandues.

Dans le secteur médiatique, certaines rédactions ont déjà franchi le pas de l’adoption collective. Par exemple, au sein d’un département éditorial du groupe de presse Ebra, l’ensemble des collaborateurs utilise une plateforme IA partagée. Les journalistes exploitent ces outils pour optimiser leur productivité tout en conservant leur expertise éditoriale, développant notamment des modèles de requêtes spécialisées pour différents types de contenus, y compris la préparation d’articles nécrologiques.

Un phénomène transversal aux entreprises

L’acceptation de l’utilité de l’intelligence artificielle varie selon la taille des organisations, mais demeure globalement positive. Les très petites entreprises affichent un taux de conviction de 49 %, tandis que les grandes structures atteignent 76 % de persuasion quant aux bénéfices de ces technologies. Cette disparité s’explique notamment par les ressources disponibles et la capacité d’investissement dans ces nouvelles technologies.

Cette adoption spontanée soulève néanmoins des questions importantes concernant l’accompagnement et la formation des équipes face à ces transformations technologiques majeures.