Les dockers se préparent à une nouvelle grève. La Fédération nationale des ports et docks CGT a appelé ce mardi à deux jours de mobilisation les 9 et 10 décembre. Elle « se bat contre la réforme des retraites du gouvernement Macron » , a expliqué le syndicat dans un communiqué.
Dans les faits, les dockers peuvent valider leur départ en retraite quatre ans avant l’âge légal, soit à 60 ans, contre 58 ans avant la réforme de 2023. Ils souhaitent négocier ce relèvement de l’âge de départ et prolonger des mesures de retraite anticipée pour les salariés ayant été exposés à l’amiante au cours de leur carrière.
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La CGT ports et docks affirme néanmoins avoir reçu l’assurance « à plusieurs reprises par le président lui-même et son (ancien, Ndlr) ministre des Transports, monsieur Clément Beaune » que la réforme ne soit pas appliquée « aux ouvriers dockers et travailleurs portuaires » .
« Nous voulons des réponses concrètes à nos légitimes revendications sur l’amiante, la pénibilité » , écrit aussi la fédération, qui a lancé un mouvement de grève au mois de juin pour les mêmes raisons.
La fédération réclame également « 10 milliards d’euros » d’investissements « afin de développer les ports, qu’ils soient d’Etat ou décentralisés » .
Outre les deux journées de grève des 9 et 10 décembre, la CGT appelle à plusieurs heures de débrayage sur dix jours au mois de janvier. Elle prévoit aussi de supprimer les heures supplémentaires et les « shifts exceptionnels » à partir du 1er janvier.
Tempête sociale
Outre les dockers, les professeurs des écoles ont aussi « répondu à l’appel à la grève des organisations syndicales » avec près de « 65% de grévistes annoncés » jeudi dans le « premier degré », a annoncé mardi le FSU-SNUIpp, majoritaire.
« L’attaque violente des mesures du ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, mais également les annonces de suppressions de postes résonnent fortement dans les écoles du pays », écrit le syndicat dans un communiqué.
L’annonce fin octobre par le gouvernement d’un plan de lutte contre l’ « absentéisme » des fonctionnaires, qui doit permettre de dégager 1,2 milliard d’euros d’économies, a progressivement tendu les relations entre les syndicats d’agents et le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, avant d’aboutir à une rupture du dialogue social.
Plusieurs dizaines de rassemblements sont ainsi prévus en France jeudi à l’appel d’une intersyndicale, notamment à Paris. Les syndicats exigent, entre autres, que le ministre renonce à trois mesures qui cristallisent la colère : le passage d’un à trois jours de carence pour les fonctionnaires malades, la réduction de 100% à 90% de la rémunération en cas d’arrêt maladie, et la non-reconduction du versement d’une prime en soutien au pouvoir d’achat.
Enfin, 500 taxis ont manifesté mardi matin près de l’Assemblée nationale, pour protester contre une tarification à la baisse du transport de malades. Afin de réaliser 300 millions d’euros d’économies sur ces transports sanitaires, le gouvernement Barnier souhaite contraindre taxis et transporteurs sanitaires à négocier des mesures avec l’Assurance maladie, sous peine de baisses tarifaires imposées.